Faits divers


1 Un bien méchant virus: L’influenza, cuvée 2012-2013. Nous y avons trinqué pour le jour de l’an. Nous voici tous les trois avec nos pompons et notre champagne…

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Écrasés sur maman pendant 3 jours
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Deux bébés malades, c’est beaucoup de bébés!
Dieu merci pour le portage: les bébés n'ont pas voulu être déposés pour 3 jours!
Dieu merci pour le portage: les bébés n’ont pas voulu être déposés pour 3 jours!

2 Deux manifestations de mécontentement: Le mouvement Idle No More et les moyens de pression exercés par les professeurs ontariens. Qu’est-ce que j’en pense vous vous demandez? L’ennemi de la démocratie, ce n’est pas Dalton MacGuinty (Premier Ministre de l’Ontario) ou Stephen Harper (Premier Ministre de Canada). L’ennemi de la démocratie, c’est l’apathie. Je suis donc contente de voir les gens se sortir de leur torpeur et se soulever pour tenir tête au gouvernement. J’ai une opinion nuancée sur les revendications autochtones du Canada et une piètre opinion de la Chef Theresa Spence, dont la grève de la faim est d’une cruelle ironie lorsqu’on apprend que le taux de suicide chez les jeunes autochtones est 6 fois plus élevé que chez les non-autochtones. Je ne suis pas assez éduquée pour vous offrir une solution sur les “affaires indiennes” mais je ne suis pas certaine que se laisser mourir de faim avec grande fanfare est le meilleur moyen d’inspirer une génération qui est déjà désespérée. Les professeurs ontariens ne sont pas contents non plus, ayant été allégés de leur droit de grève le temps que le gouvernement leur impose un contrat qu’il n’arrivait pas à faire passer par la négociation. Certaines écoles sont fermées aujourd’hui et j’ai vu plusieurs grand-parents prenant un petit café avec leurs petits-enfants au hasard de mes promenades. Ça m’a fait sourire.

3 Trois outils pour vous aider à garder vos bonnes résolutions. L’application MyFitnessPal vous permet de garder un “journal alimentaire”, un peu comme Weight Watchers mais gratuit! Je ne documente pas chaque bouchée à long terme mais une ou deux fois par année je garde un journal alimentaire afin d’avoir un point de référence. À chaque fois, je réalise que je mange (1) beaucoup trop, et (2) pas aussi bien que je ne le pensais. L’application RunKeeper est une excellente manière de suivre la progression de votre entraînement. Je l’utilise depuis 1 an. Et finalement, si vous ne voulez pas payer pour les meetings Weight Watchers, rien ne vous empêche de tirer avantage des média sociaux comme Facebook. Si vous n’êtes pas du genre à partager vos exploits de par le monde, vous pouvez vous créer un groupe privé ou secret (qui n’apparaîtra pas sur votre ligne de temps) avec des copines et vous en servir pour partager vos conquêtes, vos défaites et vos défis. C’est beaucoup plus amusant en groupe! Voici mon défi: le bol sans fond d’amandes au chocolat et son partenaire, le bol sans fond de Jelly Belly que mon excellent patron met à notre disposition. J’ai pris 17 livres cet automne (oui!), 15 venaient du bol d’amandes, j’en suis persuadée! IMG_2183

Berger allemand mangeur d'homme
Berger allemand mangeur d’homme

4 Quatre pattes, ça aide les grandes filles avec leur devoirs… Et ça aide à nettoyer le plancher après une “recette”…

Berger Allemand mangeur de Corn Bran
Berger allemand mangeur de Corn Bran

5 Cinq doigts bien haut pour le groupe de portage d’Ottawa et la boutique The Extraordinary Baby Shoppe, qui m’ont aidé à acheter et embellir ces deux porte-bébés pour mon amie Johanne et sa famille.

Deux Manduca pour deux bébés bien spéciaux...
Deux Manduca pour deux bébés bien spéciaux…

Une bien bonne année!


Notre famille commence toujours l’année du bon pieds avec un anniversaire. C’est notre bébé numéro 4 qui prend de l’âge avec la nouvelle année.

ImageCette année, notre grande fille a du faire preuve de maturité. Nous avions une bien belle fête de préparée pour elle, avec une visite chez grand-maman (avec qui elle partage son anniversaire) la veille, une fête d’anniversaire avec son parrain, sa marraine et leur 5 enfants le jour de l’an et la visite de trois amies pour trois jours le lendemain. Puis trois jours après Noël, elle a été la première victime d’une grippe qui s’est rapidement propagée à travers la famille. La veille du jour de l’an, nous étions 7 malades à la maison, y compris la fêtée.

Sa sœur la plus proche, qui a miraculeusement échappé à l’épidémie, s’est mise à la cuisine. Puisque les parents ne pouvaient pas aller acheter le traditionnel gâteau à la crème glacée, elle allait en faire un elle-même. Elle a aussi tenté de préparer une fête du nouvel an pour les réchappés (dans sa chambre) mais c’était une fête bien solitaire: à 10:30, le dernier des moins malades se couchait pour la nuit. Image

Avec papa, ils ont quand même pris le temps de décorer sa chaise et d’emballer son cadeau. Et c’est ainsi qu’elle s’est réveillée un peu moins mal en point avec une célébration réduite mais tout aussi joyeuse. Image

 

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Je crois qu’elle aime son cadeau…
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Elles ont reçu des billets pour un concert de leur artiste préférée.

 

 

 

Souper de semaine végétarien: Pâtes avec sauce aux pois chiches (humus)


Il y a quelques mois, j’ai commencé à faire la transition de notre famille vers un mode d’alimentation plus végétarien. La récente “crise du boeuf” causée par le rappel majeur de produits contaminés n’a fait que confirmer ma détermination. Notre système de production alimentaire n’est pas fiable. Ou du moins, je ne m’y fie pas. Et si les organismes comme e-coli existent dans toutes les viandes sur le marché, que ce soit local, organique ou nourri au filet mignon, je crois mettre toutes les chances du côté de ma famille en choisissant des producteurs qui vivent près de chez moi et qui élèvent leur bétail de manière à ne pas avoir recours à certaines pratiques qui favorisent la contamination. Cependant, afin de passer à une meilleure viande (lire plus dispendieuse) je dois réduire dramatiquement notre consommation.

Lorsque j’ai commencé à planifier des repas végétariens, j’ai trouvé très peu de recettes que je trouvais appropriées pour une famille nombreuse avec une maman qui travaille. Mes repas doivent être sinon congelables, au moins rapides à préparer. Et les gouts et saveurs doivent être solides mais conservateurs et pas trop épicés. J’ai trouvé que la plupart des repas végétariens étaient élaborés, demandaient des ingrédients dispendieux ou masquait une absence de gout et de texture par une abondance de piment. J’ai donc commencé à développer mes propres recettes.

La fin de semaine dernière, j’ai préparé une sauce pour pâtes  dont l’ingrédient principal était un contenant d’humus d’edamame. Utiliser de l’humus commercial est un peu plus dispendieux que le faire sois même (mais moins dispendieux qu’1 kg de viande…). Bref, la recette suivante peut être faite avec de l’humus maison ou encore avec une conserve de pois chiches passée au robot avec de l’huile d’olive pour en adoucir la texture.

J’utilise une boîte d’humus par boîte de pâtes. Pour ma famille de 10, 2 boîtes de pâtes et deux contenants d’humus nourri tout le monde avec des restes pour le lendemain.

Je commence par faire revenir un oignon haché (ou deux selon vos goûts) dans la poêle avec de l’huile d’olive. J’utilise un wok parce que je n’ai pas de poêle assez grande pour ma famille. Lorsque l’oignon a ramolli, j’ajoute deux gousses d’ail écrasées puis hachées. Vous saviez que pour libérer tout le potentiel de l’ail, la gousse doit être écrasée avant d’être hachée? J’ai cherché un lien informatif sans succès mais c’est vrai, je le sais. C’est pourquoi un bon presse-ail est une nécessité. J’utilise le côté de mon couteau pour écraser l’ail avant de le hacher mais c’est seulement parce que nettoyer le presse-ail m’emmerde. Oui, on est paresseuse comme ça ici.

Je coupe deux (ou trois) tomates en petits cubes et je les ajoute au wok. Vous décidez de la taille des cubes. Mes enfants ne mangent pas de gros morceaux de tomate, je les rends donc difficiles à enlever en les coupant petits. J’ajoute des fines herbes comme de l’origan, du basilic ou de la sauge. Vous pourriez ajouter des herbes fraiches ou encore un mélange d’épices de votre choix. Pour cette recette, j’ai également ajouté un zuchinni (une courgette).

Pendant ce temps, j’ai fait cuire mes pâtes dans l’eau salée. Comme pour la plupart des recettes de pâtes, vous garderez environ une tasse d’eau de cuisson pour aider à étendre la sauce. J’ai utilisé des spaghettis de blé entier pour cette recette mais les spaghettis sont difficiles à mélanger avec la sauce. Cette sauce se prête particulièrement bien au spaghetti  cependant. Peut-être que les linguini seraient plus faciles à manier?

Lorsque les tomates sont bien molles, je réduis le feu et je lance le contenu du contenant d’humus dans la poêle. Je mélange bien afin que la température de la sauce soit constante puis j’ajoute les pâtes. Un autre avantage de la cuisine végétarienne est de ne pas avoir à s’inquiéter de la température, de la cuisson et des méchantes bactéries.

Quand la sauce est prête, je mélange les pâtes dans la sauce (et non le contraire!) petit-à-petit en me servant de l’eau de cuisson des pâtes quand ça devient trop épais.

Je sers les pâtes avec des haricots frais cuits à la vapeur et les amateurs d’épice y ajoutent de la sauce piquante. Je crois que la sauce Tabasco est bien compatible avec les pois chiches. La harissa ne serait pas mal non plus. J’ai congelé un sac de pâtes à la sauce mais je crois qu’il aurait été plus efficace de congeler la sauce puis faire les pâtes fraîches. Essaie et erreur « all the way, baby! »

Bon appétit!

“Laisse-le pleurer!”


Le mois de septembre est passé et aujourd’hui c’est octobre qui s’achève. Les jumeaux ont 13 mois et Lucas est sur le point de marcher. Les nuits ne s’améliorent pas et s’empirent parfois au gré des rhumes et des poussées dentaires. Le manque de sommeil depuis septembre 2011 affecte ma concentration, ma mémoire et mes facultés en général. Mes contributions à mon blogue se font rares. J’ai du mal à trouver des sujets et quand j’en trouve, j’ai du mal à écrire. Certains me diront que c’est le temps de laisser mon bébé pleurer et qu’il va finir par faire ses nuits. Et si c’était mon premier bébé, je serais tentée de les écouter.

Gâté pourri ou là où il devrait être?

Mais au bébé#7 j’aime penser qu’on a acquis une certaine sagesse, une mémoire née de l’expérience et qu’on a finalement compris que « laisser le bébé pleurer » n’est pas la panacée qu’on croyait qu’elle serait.

On a finalement compris que le bébé n’allait pas pleurer une fois et qu’il dormirait ensuite une fois pour toute. On se souvient que si l’extinction des pleurs se fait parfois rapidement et de manière permanente, pour la plupart des bébés elle devra être répétée avec chaque rhume, chaque dérangement, chaque poussée dentaire. Et que les pleurs ne vont pas durer 30 à 45 minutes pendant 2 jours mais 3 à 6 heures pendant 1 mois. Et que le déficit de sommeil qu’on avait accumulé allait devenir bien pire avant de s’améliorer… et qu’encore, il n’allait peut-être pas s’améliorer du tout. Car ce que les manuels et votre médecin ne vous disent pas, c’est que certains bébés ne répondent pas à l’extinction.

C’était le cas de mon bébé#4 et de mon bébé#6. « Laisser mon bébé pleurer » m’a fait perdre les quelques heures de sommeil que j’avais. Les cris incessants, nuit après nuit, ont fait naître chez moi des sentiments violents de colère, de frustration et de dépression. Je me suis entêtée pour trop longtemps avant d’abandonner.

Est-ce que mes enfants en ont été marqués? Je ne sais pas.   Les experts qui paient leur hypothèque en vendant des livres sur le sommeil me disent que non. Les experts qui paient leur hypothèque en vendant des livres sur l’attachement me disent que oui. Mon expertise ne paie rien et je crois que la réponse est à mi-chemin entre les deux.

Passer nuit après nuit à réclamer en vain la présence d’un parent à un âge de grande dépendance ne peut pas être sans conséquence. D’un autre côté, il ne s’ensuit pas que les conséquences sur le développement du tempérament et du caractère de l’enfant soient importantes. Ce que je sais c’est que j’ai – moi, maman – été marquée par ces nuits à écouter mon enfant crier sans pouvoir aller le réconforter, croyant qu’abandonner ne ferait que prolonger le cauchemar. Mais surtout, je n’ai pas un bon souvenir de la petite enfance des bébés que j’ai laissé pleurer. J’y ai gagné si peu — car même quand ils « font leur nuit » les bébés se réveillent souvent — mais je ne saurais jamais combien j’ai perdu.

C’est pourquoi j’ai décidé de faire les choses différemment. J’ai décidé de donner à mes bébés ce qu’ils demandaient et de m’adapter à leur besoins. Lorsqu’ils ont une mauvaise nuit marquée par un rhume, une poussée dentaire ou un dérangement, je vais les câliner. Je prends Lucas dans mon lit pour que nous puissions tous les deux dormir. Je suis fatiguée mais je profite de mes bébés. Je voudrais arrêter le temps, les garder petits, et c’est un nouveau sentiment chez moi. Un mélange de joie et de nostalgie, une appréciation pour les millions de petits moments de beauté qui apparaissent et disparaissent aussi vite. Une joie pure, non adultérée  par le stress de ne pas savoir si j’allais me ruiner en les prenant avec moi la nuit.

J’arrive à un âge et une étape de ma vie où j’ai envie de profiter de mon expérience. J’arrive finalement à une place de confiance en mon jugement et mes habilités de parent. J’ai aussi une vision à long terme, qui m’est offerte comme un cadeau par mes plus vieux, maintenant adolescents, qui me fait apprécier la simplicité des tout-petits. J’aime être ici, maintenant. Je suis fatiguée mais je suis heureuse.

Des nouvelles des jumeaux: 1 an!! Oui! 1 an!


Nous venons de célébrer le premier anniversaire des jumeaux et c’est avec une joie teintée de nostalgie que je revis les moments précieux de l’année dernière. J’ai eu la chance de vivre une expérience unique avec ma septième grossesse, à un moment oú je m’attendais avoir tout vu, tout vécu. (pour ceux qui se demandent tout d’un coup pourquoi il y a un accent aigu sur le “u”, allez demander au traitement de texte qui semble avoir des sauts d’humeur).

Moins d’une heure après la naissance, je suis complètement euphorique. Cette photo a été prise juste avant de quitter la salle d’opération (tous les jumeaux sont nés en salle d’op, même quand une césarienne n’est pas nécéssaire).

Cette année m’a replongé dans le monde des bébés, que je n’avais jamais vraiment réintégré avec mes cinquième et sixièmes grossesses. Je me suis replongée dans la communauté des parents de très jeunes enfants, de jumeaux, de bébés allaités et du manque de sommeil et je m’y suis fait de nouveaux amis, j’ai établi des liens, lancé des lignes. J’ai changé mes approches afin de mieux profiter de mes bébés. Je l’ai ai portés, câlinés, j’ai dormis avec eux. Et aujourd’hui, plutôt que de les voir grandir avec anticipation, c’est avec un tout petit regret de ne pas les avoir plus portés, câlinés et bercés que j’enjambe cette première marche dans le passage inexorable des années.

Deux bébés! Ça donne encore un choc!

Au cour de leur 12ième mois, les bébés ont commencé à marcher à 4 pattes et à se lever debout. Lucas commence déjà à lâcher prise et tester ses petites jambes. Il a finalement rattrapé sa soeur et percé sa première dent. On fait tout un peu plus tard que la moyenne ici. Cette semaine, il a commencé à faire “au revoir” de la main, dire “ba-ba” (pour bye-bye) et “na” (pour non). Il dort toujours près de moi, soit dans un parc à côté de mon lit ou avec moi pour allaiter. C’est un petit bonhomme charmant et attachant, tout en câlins et en sourires. Ève de son côté est encore toute menue et délicate, une vrai petite fleur… jusqu’à ce qu’elle vous laisse voir sa personnalité de princesse impériale. Elle est exigeante et n’aime pas attendre, elle aime que les choses soient faites à sa manière. Elle est impériale mais pas impérieuse: elle demeure un bébé souriant qui aime les câlins. Elle n’a pas encore rencontré de nourriture qu’elle n’a pas englouti à grandes poignées, incluant le feta et le fromage de chèvre, le poivron, le tofu et les légumineuses. Tout passe à grandes bouchées et elle nous régale de ses aventures culinaires.

À la maison

Mes impressions de la première année des jumeaux? C’est beaucoup de travail, c’est très intense. Les 6 premiers mois, et plus particulièrement les 3 premiers mois, se passent dans une espèce de brouillard, une suite ininterrompue de boires, changes, soins immédiats, tout en essayant tant bien que mal de dormir un tout petit peu. Mais si le travail vient en double, la satisfaction vient également en double. Les jumeaux, c’est deux fois tout: deux fois plus mignon, deux fois plus drôle, deux fois plus câlins, deux fois plus doux. Si je tombais enceinte une fois de plus, une partie de moi serait déçue de ne pas revivre l’expérience des jumeaux. Je serait à la fois soulagée par la facilité d’un bébé unique tout en étant légèrement déçue de manquer l’émerveillement de voir deux bébés grandir côte-à-côte.

Photo par Jenna Sparks, Ottawa Lifestyle Photographer (jsparksphotography)

Photo par Jenna Sparks, Ottawa Lifestyle Photographer (jsparksphotography)

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