Des nouvelles de la famille Volume 2


Bonjour chers vous tous,

Ma cousine Christine m’a écrit un gentil mot pour me demander d’écrire une nouvelle publication en français. Je crois que je vous dois tous une explication ainsi que des nouvelles de la famille.

Cette année, Paul et moi devons faire passer mon blog de loisir à boulot. La nature imprévisible du travail de Paul, couplée aux initiatives de réduction du déficit du gouvernement fédéral (qui paie éventuellement nos factures) nous forcent à diversifier nos sources de revenu. Puisque je reste à la maison pour m’occuper des petits et enseigner aux plus grands, rendre mon blogue rentable est la manière logique et pratique de “retourner” au travail rémunéré.

Lorsque j’ai commencé mon blog, j’écrivais pour ma famille et mes amis. L’approche bilingue me permettais de rejoindre tout le monde éventuellement. Au cours des 4 dernières années, mon blog a attiré un lectorat fidèle, engagé et… anglophone. Je pense que mon style de vie — école à la maison, famille nombreuse — inspire les lecteurs anglophones plutôt que francophones. Lorsque j’écris une publication en français et que je la partage sur les médias sociaux, c’est comme si un arbre tombait dans la forêt, un grand coup d’épée dans l’eau. Mes statistiques ne bougent pas, il n’y a aucune conversation sur les médias sociaux, aucun partage, je ne reçois aucun commentaires. Autrement dit, alors que mes publications anglophones sont partagées des centaines de fois, mes publications en français n’ont pas réussi à susciter un intérêt au-delà de ma famille. Une amie journaliste qui admire mon blog m’a mise en contact avec le Huffington Post Québec qui n’ont pas exprimé d’intérêt non plus. Bref, je dois me rendre à l’évidence que mes idées ne résonnent pas auprès des lecteurs francophones. Ce n’est pas une défaite autant qu’un constat. Alors que je me tourne vers la rentabilisation de mon blog, ce constat signifie que je dois concentrer mes efforts sur les publications qui m’apporteront un revenu, c’est-à-dire les publications qui sont lues et partagées.

Ceci étant dit, le but original de ce blog — communiquer avec ma famille et mes amis — demeure une noble entreprise. Je vais donc continuer de vous donner de nos nouvelles par le biais de ce blog et créer un nouveau blog dont le but sera concentré sur la dissémination de mes écrits et de notre “marque familiale.” Ce nouveau blog sera intitulé “Fearless Family Life” et nous sommes déjà en train de le monter de toute pièce. Vie de cirque va rester en ligne afin de partager avec vous les hauts et les bas de notre petite troupe, vous montrer des photos et rester en contact.

Alors, qu’est-ce qui nous arrive par ce bel automne canadien? Le mois de septembre a été marqué par les émotions fortes. Le 12 septembre dernier, j’ai fais une fausse couche et perdu notre petit bébé le dixième à 12 semaines de grossesse. La fausse couche a causé une hémorragie et j’ai du passer du temps à l’hôpital. J’ai reçu une transfusion de sang et j’ai commencé à remonter la pente. Grâce au support de ma famille et de mes amis, j’ai réussi à me reposer et ce n’est que cette semaine, un mois plus tard, que je recommence à faire la popote. Une amie qui est passé à travers le même triste épisode m’a dit de m’attendre à ce que la fausse couche ait la même empreinte qu’une grossesse à terme, c’est-à-dire 9-10 mois mais sans un nouveau-né à câliner. Je dois maintenant me concentrer sur quelques problèmes de santé qui sont soupçonnés d’avoir causé deux fausses couches consécutives (la première était hâtive et n’a pas eu de conséquences sur ma santé). Plusieurs personnes m’ont demandé si nous allions essayer d’avoir un autre bébé ou si la porte était fermée et c’est dur à dire. D’un côté, ce bébé qui ne s’est pas rendu à terme était très désiré par tous les membres de la famille. Le désir n’est pas mort avec ma grossesse. Il y a maintenant un grand trou dans mon coeur et j’ai parfois l’impression que seulement un bébé pourra le combler. Cependant, il est douteux que je puisse mener une grossesse à terme dans les conditions présentes et je dois m’occuper de ma santé, pour mon bien et celui de mes enfants. Ma priorité est donc de retrouver la santé et puis on avisera. À presque 42 ans, rien n’est certain.

Malgré les nuages gris, le mois de septembre nous a aussi apporté de grandes joies. Notre fils second est entré à l’université au “Royal Military College” à Kingston, Ontario. Par une belle journée de septembre, nous avons pu le visiter à l’occasion de la course à obstacle qui marque l’entrée des premières années dans l’escadre des élèves-officiers. Colin était chef d’équipe pour la course à obstacles, un rôle qui lui a valu le prix de leadership Capitaine John Bart. Le lendemain de la course à obstacle, Colin a reçu son insigne du collège militaire des mains de son grand-père paternel, lui même un ancien du collège.

Grands et petits ont recommencé l’école. Clara est entrée en deuxième année d’université en biologie. Elle habite à la maison et je dois avouer que d’avoir un enfant adulte à nos côtés est une joie singulière. Clara est aussi belle à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je rencontre souvent des parents qui poussent leur enfants à aller étudier n’importe où sauf à la maison et je dois avouer que cette attitude m’intrigue. À 18-19 ans, nos jeunes adultes peuvent encore bénéficier de notre influence. La communication est plus facile qu’à 15-16 ans et les décisions qu’ils prennent — que ce soit au niveau de leurs études ou de leurs relations amoureuses — peuvent avoir des ramifications qui les suivront toute leur vie. C’est l’âge auquel nous commençons à profiter pleinement des assises de confiance et de communication que nous avons tenté d’établir au cours de l’enfance et de l’adolescence, souvent sans trop savoir où donner de la tête. À 18 ans, nos enfants ne sont plus tenus de demander notre permission, encore moins notre opinion sur leurs projets et leurs ambitions. Si votre fils veut quitter son emploi pour voyager et dépenser les économies qu’il destinait à ses études post-secondaires pour aller visiter les meilleurs cafés à cannabis d’Amsterdam, il le peut. Vous n’avez plus besoin de signer son application de passeport. Un jeune adulte qui vous demande votre opinion car il la tient en estime est une bénédiction que je ne prendrai jamais pour acquis.

Nos deux adolescentes du milieu continuent à s’épanouir. Si vous leur demandez ce qu’elles pensent de vivre à la campagne et de l’école à la maison, elles vous répondrons de la même manière que toute autre ado à qui vous demandez ce qu’elle pense de l’école et de sa famille, avec un mélange de yeux levés au ciel et d’affection mal dissimulée. De mon point de vue, je dois avouer que je vois deux personnes merveilleuses émerger alors que le remous du déménagement commence à s’apaiser. En somme, bien qu’elles se plaignent encore — forme oblige — de l’épreuve affreuse d’avoir à déménager à 80 km de leur ancien quartier dans une maison faite sur mesure, sur une propriété de toute beauté, dans une communauté unique et intéressante, je crois qu’elles sont heureuses et que la transition permet au meilleur d’elles-mêmes de monter à la surface.

Les plus jeunes commencent à prendre leur air d’aller envers l’école à la maison et la vie à la campagne. Cette année, la routine est beaucoup plus naturelle. David a commencé à lire tout ce qui lui tombe sous la main et Sarah adore écrire. Les jumeaux Ève et Lucas ont 4 ans et l’intensité typique des jumeaux commence à se calmer. Ils sont très différents mais leur lien est fort. Ils sont presque toujours ensemble. Lucas est très physique — il a fait du vélo à deux roues à 3 ans et peut retourner une balle de ping pong — mais parle très peu. Ève parle et chante sans arrêt, a parfois du mal à mettre un pied devant l’autre mais a une imagination et une espièglerie de lutine. Damien, que dire de Damien? Il est un magnifique bambin qui ne réalise pas sa taille. À son avis, il est aussi grand que les autres. Il commence à parler et son mot préféré est définitivement “Regarde!! Ooooh” Lorsque son exclamation n’est pas rencontrée par l’enthousiasme requis — par exemple à l’église — il répète plus fort, avec plus de points d’exclamation.

Voici “quelques” photos, vous pouvez les voir en diaporama en cliquant sur la première.

2 thoughts on “Des nouvelles de la famille Volume 2

  1. J’ai suivi comme j’ai pu la “Vie de Cirque” en anglais. Mais je reconnais qu’en français c’et plus facile ! Cependant c’est tout aussi passionnant de suvre l’évolution de cette si belle famille. Surtout prends soin de ta santé Véronique, c’est la base pour réussir tes projets.

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Bonjour chers vous tous,

Ma cousine Christine m’a écrit un gentil mot pour me demander d’écrire une nouvelle publication en français. Je crois que je vous dois tous une explication ainsi que des nouvelles de la famille.

Cette année, Paul et moi devons faire passer mon blog de loisir à boulot. La nature imprévisible du travail de Paul, couplée aux initiatives de réduction du déficit du gouvernement fédéral (qui paie éventuellement nos factures) nous forcent à diversifier nos sources de revenu. Puisque je reste à la maison pour m’occuper des petits et enseigner aux plus grands, rendre mon blogue rentable est la manière logique et pratique de “retourner” au travail rémunéré.

Lorsque j’ai commencé mon blog, j’écrivais pour ma famille et mes amis. L’approche bilingue me permettais de rejoindre tout le monde éventuellement. Au cours des 4 dernières années, mon blog a attiré un lectorat fidèle, engagé et… anglophone. Je pense que mon style de vie — école à la maison, famille nombreuse — inspire les lecteurs anglophones plutôt que francophones. Lorsque j’écris une publication en français et que je la partage sur les médias sociaux, c’est comme si un arbre tombait dans la forêt, un grand coup d’épée dans l’eau. Mes statistiques ne bougent pas, il n’y a aucune conversation sur les médias sociaux, aucun partage, je ne reçois aucun commentaires. Autrement dit, alors que mes publications anglophones sont partagées des centaines de fois, mes publications en français n’ont pas réussi à susciter un intérêt au-delà de ma famille. Une amie journaliste qui admire mon blog m’a mise en contact avec le Huffington Post Québec qui n’ont pas exprimé d’intérêt non plus. Bref, je dois me rendre à l’évidence que mes idées ne résonnent pas auprès des lecteurs francophones. Ce n’est pas une défaite autant qu’un constat. Alors que je me tourne vers la rentabilisation de mon blog, ce constat signifie que je dois concentrer mes efforts sur les publications qui m’apporteront un revenu, c’est-à-dire les publications qui sont lues et partagées.

Ceci étant dit, le but original de ce blog — communiquer avec ma famille et mes amis — demeure une noble entreprise. Je vais donc continuer de vous donner de nos nouvelles par le biais de ce blog et créer un nouveau blog dont le but sera concentré sur la dissémination de mes écrits et de notre “marque familiale.” Ce nouveau blog sera intitulé “Fearless Family Life” et nous sommes déjà en train de le monter de toute pièce. Vie de cirque va rester en ligne afin de partager avec vous les hauts et les bas de notre petite troupe, vous montrer des photos et rester en contact.

Alors, qu’est-ce qui nous arrive par ce bel automne canadien? Le mois de septembre a été marqué par les émotions fortes. Le 12 septembre dernier, j’ai fais une fausse couche et perdu notre petit bébé le dixième à 12 semaines de grossesse. La fausse couche a causé une hémorragie et j’ai du passer du temps à l’hôpital. J’ai reçu une transfusion de sang et j’ai commencé à remonter la pente. Grâce au support de ma famille et de mes amis, j’ai réussi à me reposer et ce n’est que cette semaine, un mois plus tard, que je recommence à faire la popote. Une amie qui est passé à travers le même triste épisode m’a dit de m’attendre à ce que la fausse couche ait la même empreinte qu’une grossesse à terme, c’est-à-dire 9-10 mois mais sans un nouveau-né à câliner. Je dois maintenant me concentrer sur quelques problèmes de santé qui sont soupçonnés d’avoir causé deux fausses couches consécutives (la première était hâtive et n’a pas eu de conséquences sur ma santé). Plusieurs personnes m’ont demandé si nous allions essayer d’avoir un autre bébé ou si la porte était fermée et c’est dur à dire. D’un côté, ce bébé qui ne s’est pas rendu à terme était très désiré par tous les membres de la famille. Le désir n’est pas mort avec ma grossesse. Il y a maintenant un grand trou dans mon coeur et j’ai parfois l’impression que seulement un bébé pourra le combler. Cependant, il est douteux que je puisse mener une grossesse à terme dans les conditions présentes et je dois m’occuper de ma santé, pour mon bien et celui de mes enfants. Ma priorité est donc de retrouver la santé et puis on avisera. À presque 42 ans, rien n’est certain.

Malgré les nuages gris, le mois de septembre nous a aussi apporté de grandes joies. Notre fils second est entré à l’université au “Royal Military College” à Kingston, Ontario. Par une belle journée de septembre, nous avons pu le visiter à l’occasion de la course à obstacle qui marque l’entrée des premières années dans l’escadre des élèves-officiers. Colin était chef d’équipe pour la course à obstacles, un rôle qui lui a valu le prix de leadership Capitaine John Bart. Le lendemain de la course à obstacle, Colin a reçu son insigne du collège militaire des mains de son grand-père paternel, lui même un ancien du collège.

Grands et petits ont recommencé l’école. Clara est entrée en deuxième année d’université en biologie. Elle habite à la maison et je dois avouer que d’avoir un enfant adulte à nos côtés est une joie singulière. Clara est aussi belle à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je rencontre souvent des parents qui poussent leur enfants à aller étudier n’importe où sauf à la maison et je dois avouer que cette attitude m’intrigue. À 18-19 ans, nos jeunes adultes peuvent encore bénéficier de notre influence. La communication est plus facile qu’à 15-16 ans et les décisions qu’ils prennent — que ce soit au niveau de leurs études ou de leurs relations amoureuses — peuvent avoir des ramifications qui les suivront toute leur vie. C’est l’âge auquel nous commençons à profiter pleinement des assises de confiance et de communication que nous avons tenté d’établir au cours de l’enfance et de l’adolescence, souvent sans trop savoir où donner de la tête. À 18 ans, nos enfants ne sont plus tenus de demander notre permission, encore moins notre opinion sur leurs projets et leurs ambitions. Si votre fils veut quitter son emploi pour voyager et dépenser les économies qu’il destinait à ses études post-secondaires pour aller visiter les meilleurs cafés à cannabis d’Amsterdam, il le peut. Vous n’avez plus besoin de signer son application de passeport. Un jeune adulte qui vous demande votre opinion car il la tient en estime est une bénédiction que je ne prendrai jamais pour acquis.

Nos deux adolescentes du milieu continuent à s’épanouir. Si vous leur demandez ce qu’elles pensent de vivre à la campagne et de l’école à la maison, elles vous répondrons de la même manière que toute autre ado à qui vous demandez ce qu’elle pense de l’école et de sa famille, avec un mélange de yeux levés au ciel et d’affection mal dissimulée. De mon point de vue, je dois avouer que je vois deux personnes merveilleuses émerger alors que le remous du déménagement commence à s’apaiser. En somme, bien qu’elles se plaignent encore — forme oblige — de l’épreuve affreuse d’avoir à déménager à 80 km de leur ancien quartier dans une maison faite sur mesure, sur une propriété de toute beauté, dans une communauté unique et intéressante, je crois qu’elles sont heureuses et que la transition permet au meilleur d’elles-mêmes de monter à la surface.

Les plus jeunes commencent à prendre leur air d’aller envers l’école à la maison et la vie à la campagne. Cette année, la routine est beaucoup plus naturelle. David a commencé à lire tout ce qui lui tombe sous la main et Sarah adore écrire. Les jumeaux Ève et Lucas ont 4 ans et l’intensité typique des jumeaux commence à se calmer. Ils sont très différents mais leur lien est fort. Ils sont presque toujours ensemble. Lucas est très physique — il a fait du vélo à deux roues à 3 ans et peut retourner une balle de ping pong — mais parle très peu. Ève parle et chante sans arrêt, a parfois du mal à mettre un pied devant l’autre mais a une imagination et une espièglerie de lutine. Damien, que dire de Damien? Il est un magnifique bambin qui ne réalise pas sa taille. À son avis, il est aussi grand que les autres. Il commence à parler et son mot préféré est définitivement “Regarde!! Ooooh” Lorsque son exclamation n’est pas rencontrée par l’enthousiasme requis — par exemple à l’église — il répète plus fort, avec plus de points d’exclamation.

Voici “quelques” photos, vous pouvez les voir en diaporama en cliquant sur la première.

2 thoughts on “Des nouvelles de la famille Volume 2

  1. J’ai suivi comme j’ai pu la “Vie de Cirque” en anglais. Mais je reconnais qu’en français c’et plus facile ! Cependant c’est tout aussi passionnant de suvre l’évolution de cette si belle famille. Surtout prends soin de ta santé Véronique, c’est la base pour réussir tes projets.

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