Les jumeaux ont maintenant 16 mois et je dois vous avouer que la deuxième année des jumeaux est presque plus intense que la première. C’est un rythme différent, une intensité différente. Quand on persévère à travers les premiers mois, on se dit que les choses vont devenir de plus en plus faciles. Les choses changent et les défis d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes que ceux d’hier. Mais deux bébés, c’est beaucoup de bébés!
Au cours des derniers mois, les bébés se sont mis à marcher. Le garçon vers 13 mois et la fille tout récemment à 16 mois. Ils ont percé plus de dents (quoiqu’ils n’en aient que 4 chacun) et ils ont commencé à parler. “Regarde!” “Papa” “Maman” “Neige”
Bébé fille e commencé à “faire ses nuits” (c’est-à-dire à dormir du coucher jusqu’au lever) vers 14 mois tandis que son frère a continué à se réveiller aux 2 heures comme un nouveau-né. Vers 15 mois, il a commencé à faire des siestes de 5 ou 6 heures pendant la journée et nous avons initié le sevrage de nuit afin de l’encourager gentiment et paisiblement à dormir plus longtemps la nuit. S’il allait dormir 6 heures, je voulais que ce soit entre minuit et 6 :00 plutôt qu’entre 8 :00 et 14 :00!
Le processus de sevrage de nuit ne s’est pas fait du jour au lendemain. La première étape du sevrage paisible – sans extinction des pleurs — est d’apprendre au bébé à se rendormir sans allaiter. Une de mes critique de la méthode 5-10-15 est qu’elle ne respecte pas le fait que nous avons permis à notre enfant de développer une habitude enracinée dans un besoin primaire de succion et de réconfort sur plusieurs mois. Puis du jour au lendemain, c’est dort ou pleure mon coco, maman est fatiguée.
Pour tous mes bébés, s’endormir sans le sein a commencé naturellement vers 4 mois. Même lorsqu’ils se réveillent aux 45 minutes, ils retournent toujours au lit somnolent mais réveillés. C’est une nécessité imposée par la taille de notre famille, mais je peux vous dire que même les mamans qui ont des familles moins nombreuses trouvent que de devoir rendormir leur bambin au sein à tous les 45 minutes devient lourd après 12 mois!
Si votre bébé s’endort et se rendort au sein, peu importe son âge, la première étape du sevrage de nuit sera de l’habituer à s’endormir sans le sein. Si bébé refuse vigoureusement ce changement de routine, vous pouvez soit persévérer à le calmer au sein avant de le remettre au lit réveillé, soit substituer le sein pour un autre mode de réconfort. Notre bébé garçon aime les câlins et dans la mesure où maman n’est pas dans les parages, se laisse réconforter par un câlin sur l’épaule de papa.
Dans notre famille, les fêtes de Noël, les dents, puis la grippe ont étalé le sevrage sur un bon mois. Jusqu’au jour où le Monsieur a commencé à se réveiller aux 45 minutes pour boire. « Ce sont les dents! » me suis-je dit, jusqu’à ce que mon mari me fasse remarquer que « si c’était les dents, il serait de mauvaise humeur pendant la journée aussi. » Vrai. Il buvait toute la nuit et me faisait des siestes de 5 heures pendant la journée. Alors là….
Nous avons donc décidé d’entamer le sevrage de nuit en changeant Lucas de chambre afin que papa ait au moins une chance de pouvoir le recoucher. Puisque Lucas s’endormait déjà sans allaiter, nous sommes passés directement à la deuxième étape, qui est de ne pas allaiter du tout pendant la nuit. Nous avons d’abord choisi les 6 heures qui nous convenaient le mieux. Dans notre cas, 23 :00 à 5 :00. Si Lucas se réveillait entre 23 :00 et 5 :00, papa irait le bercer un peu puis le remettre au lit. Papa allait dormir dans la même chambre que Lucas : nous ne sommes pas passés de tout à rien, le but étant un sevrage progressif, paisible et respectueux. La première nuit, papa s’est levé plusieurs fois pour câliner bébé. Vers la fin de la nuit, il ne faisait que lui parler de son lit : Chhhhhh bébé, fait dodo, et bébé se rendormait. La deuxième nuit, Lucas a dormi de 18 :30 à 5 :00. Nous ne nous sommes pas endormis sur nos lauriers – manière de parler – puisque nous avons assez d’expérience pour savoir que les bébés accueillent parfois un changement de routine avec une certaine patience jusqu’à ce qu’ils réalisent que le changement est permanent. Puis ils s’y opposent.
Depuis, les nuits sont au beau fixe, c’est-à-dire que Lucas se réveille encore souvent mais papa réussi à le rassurer sans se lever de lit, en lui parlant. Nous allons maintenir cette routine et voir si Lucas cesse de se réveiller tout court. Mais il n’y a pas de presse.
Alors pour les parents fatigués, voici un résumé du sevrage de nuit progressif. Nous préférons cette méthode à l’extinction des pleurs (méthode 5-10-15) que nous trouvons émotivement épuisante et avec laquelle nous n’avons eu aucun succès avec nos autres enfants. Le sevrage de nuit peut se faire par maman et dans le lit familial… mais ce sera peut-être plus difficile de convaincre bébé! Pour nous, il était incontournable que maman ne soit pas dans les parages.
- Encourager bébé à se rendormir sans le sein. Vous pouvez continuer à allaiter à la demande et à pratiquer le co-dodo. Cependant, si votre but final est que bébé dorme dans son propre lit, vous pourriez commencer la transition à ce moment. Allaitez bébé au besoin pour le calmer et le préparer au sommeil mais couchez-le lorsqu’il est somnolent mais encore réveillé.
- Lorsque bébé peut se rendormir sans téter, vous pouvez passer à la deuxième étape. Lorsque vous avez allaité bébé une fois et que vous l’avez remis au lit, ne l’allaitez plus avant qu’il ait dormi, même s’il exprime sa frustration en pleurant. Vous êtes à ses côtés : il n’a pas peur, il n’est pas abandonné. Il est seulement un peu ennuyé que sa routine de choix change.
- Éventuellement, vous aurez établi une routine où bébé allaite puis se rendort seul. Il est temps d’arrêter d’allaiter. Vous continuerez à réconforter bébé mais sans l’allaiter. Encore une fois, il est possible que bébé se fâche. Encore une fois, vous n’abandonnez pas bébé. Nous sommes encore à cette étape. Lucas se réveille plusieurs fois et papa doit le réconforter et lui parlant doucement. Au début, il a pleuré un peu (5-10 minutes, avec papa). Maintenant, il se réveille encore fréquemment mais papa le rassure en lui parlant et il se rendort sans pleurer.
- La dernière étape est de laisser bébé se rendormir seul sans réconfort. Mais peut-être que cette étape n’arrivera jamais. Notre fille de 4 ans vient encore nous voir régulièrement la nuit. Elle a même un petit matelas au pied de notre lit pour les nuits où elle se réveille trop fréquemment.
Et voilà!
J’ai peu de photos des jumeaux ensemble : ils bougent trop vite! Mais voici une petite tranche de vie visuelle pour ceux qui aiment bien :
Merci pour ce témoignage! J’ai un bébé de 7 mois et demi qui se réveille entre 2 et x fois la nuit depuis ses trois mois. (avant il dormait 9h d’affilée!!). La méthode de sevrage que vous avez utilisée me semble douce et cohérente. J’ai donc bien envie de me préparer à m’y mettre. J’ai toutefois deux questions: pensez-vous que 7 mois soit trop jeune pour accueillir ce changement? Je ne comprends pas bien la différence entre l’étape 1 et l’étape 2: il faut habituer bébé à s’endormir autrement qu’au sein.
Merci d’avance pour votre réponse.
Bonjour!
La régression du sommeil qui se produit souvent vers l’âge de 3-5 mois est typique et normale (bien que frustrante pour les parents!) Certains bébés retournent à la normale mais d’autres pas, tant que l’allaitement se poursuit. Je ne pense pas que c’est de la faute de l’allaitement, mais plutôt que l’allaitement leur permet de mieux gérer la stimulation qui vient lorsque leur petit cerveau se développe en accéléré. Mon approche est toujours de voir l’allaitement (et les patterns de sommeil qui s’y rattachent souvent) comme étant l’état normal du bébé.
Les bébés vivent souvent une autre régression du sommeil vers l’âge de 7-8 mois. Pour répondre à votre question, je trouve que 7 mois est encore un peu jeune pour procéder au sevrage de nuit du bébé allaité.
Premièrement, leur consommation de nourriture solide n’est pas fiable avant l’âge de 1 an. Ils répandent leurs calories plus qu’ils ne les ingèrent et ce, lorsqu’ils acceptent la cuillère tout court. Même si bébé mangent bien, le gras et le glucose dont il a vraiment besoin se trouvent dans le lait maternel et non dans le brocoli et la compote de pommes. Puisqu’il est impossible de savoir combien de lait maternel le bébé prend sur une période de 24h (et c’est normal!), à l’âge de 7 mois il est possible que de couper les boires de nuit coupent indument sa consommation de lait maternel. Puisque notre corps sécrète plus de prolactine la nuit, les tétées de nuit sont souvent les plus productives. Pourquoi la nature fait-elle ainsi les choses? Je ne sais pas trop. Pour ces raisons, le sevrage de nuit forcé n’est généralement pas recommandé avant l’âge de 1 an.
Ceci étant dit, il est sans doute possible de pousser la note un peu et d’encourager bébé à allaiter moins souvent la nuit si vraiment la routine est intenable. Je ne suis ni médecin ni conseillère en allaitement mais un petit 4 heures ne ferait sans doute pas de mal. Vous pourriez commencer par dire “pas de lait entre minuit et 4h” et laisser votre conjoint s’occuper des réveils entre ces heures. Éventuellement, si bébé collabore et qu’il n’est pas complètement affamé, il devrait s’habituer à la nouvelle routine et commencer à rester endormi. S’il est affamé et que les réveils tournent en tragédie et qu’il n’y a aucune amélioration après 5-7 jours, c’est sans doute parcequ’il a vraiment besoin du lait et non seulement du réconfort. Restez flexible, c’est la clef du succès à long terme.
La différence entre l’étape 1 et l’étape 2 est que l’étape 1 apprend au bébé à s’endormir sans avoir un sein dans la bouche. Peu importe l’âge de bébé, il est possible de l’allaiter à la demande mais de l’empêcher de s’endormir au sein. Si le bébé s’endort au sein depuis la naissance, passer de cette routine au sevrage peut être un changement trop difficile. D’un autre côté, si bébé a déjà l’habitude de s’endormir sans le sein dans la bouche, vous pouvez passer à l’étape 2. Au cours de l’étape 1, bébé est encore allaité à la demande et réconforté au sein. Mais il s’endort sans le sein dans la bouche. Il peut être bercé, tenu, câliné, n’importe quelle méthode de réconfort qui peut être donné par quelqu’un d’autre. Lorsque ces méthodes de réconfort sont acceptées, vous pouvez cesser d’allaiter et seulement réconforter, quoique les bébés allaités refusent généralement d’être réconfortés ainsi par maman. C’est pourquoi il faut l’aide d’un autre adulte fiable.
N’hésitez pas à poser d’autres question si ce n’est pas clair. Bonne chance!
Véronique
Merci beaucoup!
Voilà maintenant plus d’un bon mois qui est passé depuis votre réponse:
Mon petit chat se réveille tjrs… on est en moyenne à toutes les 2 heures… mais étonnamment, on dirait que je m’habitue à ce rythme! et puis je prends chaque occasion possible de faire une sieste.
J’ai essayé de mettre en place la première étape mais c’est pas évident: la journée il s’endort presque toujours sans le sein mais le soir pas (en tout cas, 8 fois sur 10). Il est épuisé après le bain, mange goulument et s’endort instantanément. J’ai essayé de lui donner la tétée avant le bain mais il est trop nerveux, tete trois fois, se relève pour jouer, rouspette, se recouche pour boire et ainsi de suite. Et j’ai vraiment pas le coeur de le réveiller une fois qu’il dort aussi profondément. La nuit, n’en parlons même pas: on cododote (il commence la nuit dans son lit et au premier réveil, il vient chez nous car je suis trop dans le gaz pour faire autrement). Il boit, et s’endort sans prévenir en tétant… là encore, impossible pour moi de le réveiller.
Donc j’espère que le fait qu’il sache s’endormir autrement qu’au sein (avec caresses et bisous) pendant la journée suffira pour amorcer l’étape suivante (que je pratique déjà la journée aussi ou le soir qd il ne s’est pas endormi au sein).
Pour le reste j’attends donc qu’il ait au moins un an, il boit encore tellement la nuit, je ne veux vraiment pas le priver d’un apport aussi important pour lui.
J’ai encore trois questions sur base de votre expérience:
– Vous dites qu’il était important que vous ne soyiez pas dans les parages… Vous aviez essayé de rassurer bébé vous-même avant de vous rendre compte que ça ne fonctionnait pas?
Je pense que mon bébé fera énormément de résistance et j’aimerais être là pour le rassurer la nuit moi aussi et qu’il ne croit pas que je l’abandonne.
– Quand on commencera le sevrage, on en profitera, comme vous le suggérez pour le ramener vers son petit lit. Encore une fois, j’ai peur que ça fasse bcp de changements: non seulement tu ne peux plus téter la nuit mais en plus, tu ne dors plus avec nous… Ou alors au contraire, vous pensez que c’est l’occasion d’un changement radical qui l’aidera à se faire à ce nouveau rythme.
– Si je choisis comme vous, une certaine tranche horaire: 23h – 5h, ne risque-t-il pas de ne pas comprendre que parfois je le prends pour l’allaiter (à 22h par exemple) et parfois pas? Pour lui qu’il soit 22h ou 3 h du matin ne fait pas de différence j’imagine.
J’espère que je ne vous ennuie pas trop avec mes questions… J’ai vraiment envie de l’aider à passer cette étape difficile au mieux. On dit souvent qu’il faut faire “comme on le sent” mais je me sens plutôt perdue en ce qui concerne ce fameux sevrage de nuit.
Bonne soirée! ou bonjour au canada!
Valérie
Bonjour Valérie! Vos questions ne me dérange pas du tout: aucontraire, elles me permettent de réfléchir!
Premièrement, si bébé est capable de s’endormir sans le sein pendant la journée mais qu’il est trop fatigué le soir, c’est tout à fait correct. Je crois qu’il ne s’agit pas de tout ou rien: les bébés ne sont pas des machines. Mon expérience est la suivante: si un bébé a besoin du sein pour se rendormir à chaque fois qu’un cycle de sommeil se termine et commence (toutes les heures, de jour comme de nuit à peu près), bébé aura besoin du sein sans compromis. Certaines mamans l’acceptent et c’est très bien. D’autres ont plus de mal à faire avec les réveils constants et cherchent à changer les choses. Si bébé s’endort parfois sans le sein sauf quand il est trop fatigué ou sur-stimulé, je vois cette situation comme normale. Même les adultes n’ont pas toujours la même facilité à s’endormir tous les jours et toutes les nuits!
Pour moi, il était important que je ne sois pas dans les parages. Certaines de mes copines qui sont mères célibataires ou dont les conjoints ne sont pas impliqués dans le maternage de nuit doivent procéder au sevrage de nuit de manière différente en réconfortant leur enfant elles-mêmes. Éventuellement, les choses tombent en place mais nous avons remarqué que le sevrage prend plus de temps et que le bébé expérimente plus de détresse lorsque c’est la mère qui leur refuse le sein contrairement à un autre adulte pour qui ce n’est pas une option. Ceci étant dit, je vous recommande chaudement de suivre vos instincts à ce niveau. Si vous croyez qu’il est mieux de le réconforter vous-même, allez-y! C’est certain qu’une personne de confiance doit le réconforter. Parfois, les papas ont si peu participé dans la routine du dodo depuis la naissance (allaitement oblige) que les bébés se révoltent un peu lorsque la routine change de maman à papa. Il s’agit donc de faire une transition graduelle peut-être, qui implique plus de soins et d’interactions pendant la journée/soirée jusqu’à ce que la relation de confiance s’établisse. La flexibilité est la clef!
Pour moi, les changements radicaux n’ont jamais été bénéfiques. Pour la transition vers le petit lit, nous avons commencé par faire dormir bébé dans un petit lit à côté du nôtre. Il était toujours allaité à la demande mais après le boire, il retournait dans son lit. Nous avons fait ça à partir de 6-7 mois, peut-être même plus jeune? Lorsque nous avons procédé au sevrage de nuit (à 16 mois) nous avons d’abord essayé de le faire dans notre chambre mais bébé s’est révolté: tant que j’étais tout près, papa ne pouvait rien faire. C’est pourquoi nous avons changé de chambre. Mais il était toujours dans le même lit!
En effet, le bébé ne fait pas de différence entre 22h et 3h. Je crois que le but de “protéger” une certaine période de temps est d’habituer le bébé à ne pas avoir le sein pendant un période X. C’est aussi plus facile à “administrer” pour les parents épuisés: on regarde l’horloge et on décide qui y va! Puisque notre bébé se réveillait aux 45 minutes pour boire, je savais que de passer à 7h de sommeil tel que recommandé par certains auteurs serait trop long. Nous avons commencé par 4h car il faisait souvent des siestes de 4h pendant la journée. Ensuite, la période s’est allongée d’elle même alors que son sommeil de nuit s’est amélioré.
Encore une fois, si vous ne vous sentez pas prête pour le sevrage de nuit, vous ne l’êtes sans doute pas. Il viendra un temps où les choses devront changer. Vous aurez alors la motivation de le faire. Le sevrage de nuit n’est pas nécessaire: tous les enfants se sèvrent un jour! Mais si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas attendre, vous pouvez enclencher le processus. J’espère que je suis cohérente. J’ai plusieurs copines qui ont préféré attendre le sevrage naturel entre 2 et 4 ans et qui ont allaité toute la nuit jusqu’à ce moment. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse. Oui, certaines personnes vous diront que si vous l’allaitez la nuit, il ne dormira jamais. Ce n’est pas vrai. Tous les enfants se sèvrent un jour. La question est plutôt de savoir où se situe votre propre niveau de confort avec l’allaitement à la demande et à imposer les limites avec lesquelles vous êtes confortable. Pour moi, je savais que si je ne sevrais pas la nuit, je sèvrerais tout court car j’étais complètement épuisée et incapable de continuer. Cependant, la soeur jumelle de mon fils se réveillait seulement une fois par nuit depuis l’âge de 7 mois. Si elle avait été seule, je n’aurais sans doute pas ressenti le besoin de sevrer de nuit.
J’espère que ma réponse sera utile. J’ai sans doute fait une tonne de fautes: je tape avec deux bambins sur les genoux!