
For my English readers: this is a blog post on the gift of health. If you have it, work to keep it!
Cet hiver a été la saison de tous les virus. Ma famille, généralement pétante de santé, a été malade, malade, puis encore plus malade. Les jumeaux combattent un virus respiratoire depuis la veille de Noël — un virus qui est en fait une succession de virus. J’ai eu une amygdalite, suivie d’une gastro, suivie d’une amygdalite. Les enfants ont attrapé, tour à tour, une variation de gastro, d’amygdalite et de virus respiratoire. Bref, c’est une véritable symphonie de maladie, fréquente chez certaines familles entre octobre et avril mais tout à fait inhabituelle chez nous (en fait, en allant chercher des antibiotiques à la pharmacie j’ai réalisé que certains de mes enfants étaient encore enregistrés sous leur ancienne ancienne adresse!)
Puisque j’ai un intérêt particulier pour toutes les questions alimentaires et nutritionnelles, il m’arrive souvent de réfléchir aux maladies qui nous affligent en nombre grandissant: obésité, diabète, dépression; ainsi qu’aux “nouvelles” maladies (qui ne sont peut-être pas si nouvelles) telles que la fatigue chronique, la douleur chronique, l’absence de résilience. J’ai un hobby d’espionnage des paniers d’épicerie et je me pose beaucoup de questions lorsque je vois une dame obèse avec son enfant obèse pousser un panier rempli de 18 caisses de Coca-Cola en solde. Est-ce qu’elle sait? Est-ce qu’elle s’en fiche? Ou est-ce qu’elle le sait, ne s’en fiche pas mais ne sait pas quoi faire d’autre?
Il n’en demeure pas moins que malgré mon intérêt pour les questions de santé, je n’ai jamais vécu la maladie. Hier soir, j’étais couchée après avoir pris une poignée d’Advil (avoir su que je dormirais aussi peu avec les jumeaux j’aurais acheté des parts chez Advil), pleine de courbatures à cause la fièvre, complètement épuisée de n’avoir presque pas dormi pour presque 5 mois, complètement vidée de n’avoir rien mangé depuis deux jours, et je me demandais “Est-ce que c’est ce que vivent les gens atteint de douleur chronique? Tous les jours? Sans arrêt?”. Puis ce matin mon fils essayais de prendre une photo de Ève avec une caméra digitale et j’essayais de dire à Ève: “Regarde la petite lumière rouge!” sauf que je n’arrivais pas à trouver le nom de la couleur. Rouge! Je rassemble mes pensées, et je dis:
“Ève, regarde la petite lumière….”
la couleur ne me vient toujours pas.
“…la petite lumière… jaune!”
Mon fils éclate de rire et moi je ris un peu jaune.
“Ève, regarde la petite lumière… Jaune!!”
Là je commence à ne pas trouver ça drôle. Je me concentre. “Ève, regarde la petite lumière…” je vois le mot “rouge” dans ma tête.
“Regarde la petite lumière… verte!”
Non mais c’est pas possible! Puis je me suis demandé: “Est-ce que c’est ce que vivent les gens atteints de fatigue chronique?” Avoir le cerveau en fouillis, incapable de se concentrer, probablement incapable de travailler.
Pour moi, cet hiver de tous les virus viendra à sa fin. Pour tant d’autres, le cadeau de la santé leur échappe et leur échappera peut-être pour toujours. Si vous avez la santé, si vos enfants sont en santé, donnez-vous une bonne tape dans le dos et ne la laissez pas s’échapper. Vous avez peut-être des bons gènes ou elle est venue à un prix. Mais le prix à payer ne sera jamais aussi élevé que le coût de la perdre. Santé!
Ton blog m’a ouvert les yeux. Ma mère est atteinte de douleur chronique et ne dort pas beaucoup en raison de sa douleur. Elle a 78 ans, et je me posais des questions depuis peu, craignant qu’elle commence une forme d’Alzheimer’s. Ce serait surprenant, parce qu’il n’y a pas de cas d’Alzeimer’s dans la famille (je touche du bois). Quand j’ai lu que tu ne te souvenais pas toi-même du nom de la couleur rouge en raison de ton manque de sommeil, je me suis rendu compte que mes inquiétudes n’étaient pas fondées (du moins, pas celles au sujet de son état de santé mentale). C’est toujours agréable de te lire! Merci!